Tuesday, December 16, 2008

Don't let your son hang out - Laisse pas trainer ton fils


Kool Shen

On the eve of year two thousand

for young people it's not the same deal anymore.

For the one who hangs out, as for the one who's

a straight arrow. Anyway there's no more job,

The loop is closed the system has his head under water.

And young people are pissed off, soiled under the silence.

Only way out the street, even when it's on war.

It's no worry for the ones who prepared themselves, if it can

some of them even will get out of it better.

But for the others, it's clear, it won't be easy.

You should not hide your face, selling kilos (kils) doesn't suffice.

You have to hold the ground for the next day

ensure yours are all right,

avoid the blade strokes.

In order to keep your good intact,

your team tight, united, scanner listening to keep the contact.

Where decide to go, avoid the red zones and,

above all never take a leave.

That's what you want for your son?

That's how you want him to grow up?

I don't have advice to give you but if you don't want him to slip,

look at him, when he talks to you listen to him!

Don't let him look for elsewhere, the love you should have in your eyes.


Don't let your son hang out,

if you don't want him to slip,

to bring vice back to you.

Don't let your son hang out,

if you don't want him to slip.


Joey Starr

Goddamn it's by telling me : I never asked to have you!

It's with these locutions, too fucked up well one must believe.

That my father contributed, to tie me with the street.

Here I've had the illusion to find better, I've seen

what a 14 year old kid with the lag in age

can glimpse, it was like a mirage.

No more taboo, just have the teeth long enough.

To bite life, benefit from all that falls.

The street knew how to take me because she trusted me,

thing which with my father was like disturbance.

None of us has wanted to stick back together,

any attempt demonstrated us we really had too much ego.

My father was no singer, he liked the dirty refrains.

Especially the ones that hit you like a big blade stroke right in the chest.

Thinking he was playing smart, he didn't want, didn't even try

to put aside this fucking haughtiness who cutted the familial relations,

each day a bit more.

I didn't feel like I was more valued that an a car on the bluebook (argus).

Thus I had to call it quits, find my own accomplices,

my sliding partners,

sorry if I'm interfering.


But don't let your son hang around,

if you don't want him to slip,

to bring vice back to you.

Don't let your son hang out,

if you don't want him to slip.


Kool Shen

What did you want your son to learn in the street?

Which virtues did you think were taught here?

But you didn't see how it stinks outside,

but how it smells like death?

When you breathe that, man, you're like dead-born.

You end up narrow

by dint of getting nowhere.

Your brain loses yourself, bails you out

and it's really no good when you're loosing the control of it.

When in the eyes of others, you're getting better and better at playing, your role.

Your caïllera (racaille) role, just so

you're not getting told: Voilà, you're not part of the down here family (mille-fa) anymore.

It's nuts but it's like that.

Know that down here more than anywhere else, survival is a fight.

Low blows, stick (ton-ba) blows,

dodges, shbaws, fucking brawls based.

Don't let your son hang out,

if you don't want him to slip,

to bring vice back to you,

no don't let your son hang out.


Don't let your son hang out,

if you don't want him to slip,

to bring vice back to you.

Don't let your son hang out,

if you don't want him to slip.



Kool Shen

A l'aube de l'an deuxmil

pour les jeunes c'est plus le même deal.

Pour celui qui traîne, comme pour celui qui file

tout droit. De toute façon y a plus de boulot,

la boucle est bouclée le système a la tête sous l'eau.

Et les jeunes sont saoulés, salis sous le silence.

Seule issue la rue, même quand elle est en sang.

C'est pas un souci pour ceux qui s'y sont préparés, si ça se peut

certains d'entre eux même s'en sortiront mieux.

Mais pour les autres, c'est clair, ça sera pas facile.

Faut pas se voiler la face, il suffit pas de vendre des kils.

Faut tenir le terrain pour le lendemain

s'assurer que les siens aillent bien,

éviter les coups de surin.

Afin de garder son bien intact,

son équipe compacte, soudée, écoute de scanner pour garder le contact.

Où décider de bouger, éviter les zones rouges et,

surtout jamais prendre de congés.

C'est ça que tu veux pour ton fils ?

C'est comme ça que tu veux qu'il grandisse ?

J'ai pas de conseil à te donner mais si tu veux pas qu'il glisse,

regarde-le, quand il te parle écoute-le !

Le laisse pas chercher ailleurs, l'amour qu'il devrait y avoir dans tes yeux.


Laisse pas traîner ton fils,

si tu veux pas qu'il glisse,

qu'il te ramène du vice.

Laisse pas traîner ton fils,

si tu veux pas qu'il glisse.


Joey Starr

Putain c'est en me disant : j'ai jamais demandé à t'avoir !

C'est avec ces formules, trop saoulées enfin faut croire.

Que mon père a contribué, à me lier avec la rue.

J'y ai eu l'illusion d'y trouver mieux, j'y ai vu

ce qu'un gamin de quatorze ans avec le décalage de l'âge

peut entrevoir, c'était comme un mirage.

Plus d'interdit, juste avoir les dents assez longues.

Pour croquer la vie, profiter de tout ce qui tombe.

La rue a su me prendre car elle me faisait confiance,

chose qui avec mon père était comme de la nuisance.

Aucun d'entre nous n'a voulu recoller les morceaux,

toute tentative nous montrait qu'on avait vraiment trop d'ego.

Mon père n'était pas chanteur, il aimait les sales rengaines.

Surtout celles qui vous tapent comme un grand coup de surin en pleine poitrine.

Croyant la jouer fine, il ne voulait pas, ne cherchait même pas

à ranger ce putain d'orgueil qui trancha les liens, familiaux,

chaque jour un peu plus.

J'avais pas l'impression d'être plus coté qu'une caisse à l'argus.

Donc j'ai dû renoncer, trouver mes propres complices,

mes partenaires de glisse,

désolé si je m'immisce.


Mais laisse pas traîner ton fils,

si tu veux pas qu'il glisse,

qu'il te ramène du vice.

Laisse pas traîner ton fils,

si tu veux pas qu'il glisse.


Kool Shen

Que voulais-tu que ton fils apprenne dans la rue ?

Quelles vertus croyais-tu qu'on y enseigne ?

Mais t'as pas vu comment ça pue dehors,

mais comment ça sent la mort ?

Quand tu respires ça, mec, t'es comme mort-né.

Tu finis borné

à force de tourner, en rond.

Ton cerveau te fait défaut, te fait des bonds

et c'est vraiment pas bon quand t'en perd le contrôle.

Quand pour les yeux des autres, tu joues de mieux en mieux, ton rôle.

Ton rôle de caïllera, juste pour ne pas

qu'on te dise : Voilà, tu fais plus partie de la mille-fa d'en bas.

C'est dingue mais c'est comme ça.

Sache qu'ici-bas plus qu'ailleurs, la survie est un combat.

A base de coups bas, de coups de ton-ba,

d'esquives, de shbews, de putains de stom-bas.

Laisse pas traîner ton fils,

si tu veux pas qu'il glisse,

qu'il te ramène du vice,

non laisse pas traîner ton fils.


Laisse pas traîner ton fils,

si tu veux pas qu'il glisse,

qu'il te ramène du vice.

Laisse pas traîner ton fils,

si tu veux pas qu'il glisse.

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